RSSI à temps partagé, Sébastien témoigne

V. Bonjour Sébastien, peux-tu te présenter en quelques mots ?

SD. Je m’appelle Sébastien Dosset, je travaille à temps partagé entre 2 sociétés adhérentes de Vénétis.
Je suis référent technique informatique sur des aspects de pilotage, gouvernance, sécurité.

V. Qu’est ce qu’un “RSSI” ? 

SD. Mon métier de Responsable de Systèmes d’Information, c’est d’essayer de corriger une construction de systèmes qui n’aurait pas été correctement pensée au départ. Les sociétés, il y a 20-30 ans, n’intégraient pas du tout l’informatique de la même façon, et la sécurité n’existait quasiment pas. Dans la mesure où la production prime toujours sur la sécurité, on peut se retrouver avec un imbriquement de systèmes qui ne sont pas forcément bien agencés les uns les autres, où il n’y a pas du tout de sécurité et, où cela pose des problèmes.

Mon métier, c’est donc de faire une photo de ce schéma, de bien le comprendre, et de l’emmener vers un nouveau schéma qui serait plus sécurisé, plus flexible, et adaptable.

V. Pourquoi la sécurité informatique est-elle un enjeu majeur pour les entreprises ?

SD. La sécurité informatique, c’est un enjeu majeur. On la prend souvent dans le sens où il y a beaucoup de menaces de cybersécurité aujourd’hui. Je pense que, en fonction des sociétés, et de la taille, on n’a pas non plus besoin d’être paranoïaques au niveau de la sécurité. La sécurité informatique c’est un peu comme l’hygiène. Si on ne part pas sur une base de sécurité informatique, quand bien même on ne soient pas attaqués, la structure de ce qu’on monte derrière, ne sera pas cohérente, construite, et posera des problèmes à terme, même simplement de support, de maintenance, d’assistance.

V. Raconte-nous ton quotidien de RSSI à temps partagé chez Vénétis ?

SD. Mon quotidien diffère beaucoup entre les 2 sociétés, et c’est ça qui est bien justement ! J’ai plusieurs casquettes : la casquette technique, la casquette de pilote, et j’ai aussi la casquette de formateur puisque dans la sécurité, il y a une partie sensibilisation.

Dans la première société, je passe beaucoup de temps à configurer les postes, regarder les serveurs, assister les utilisateurs, gérer les problèmes de mail, d’antivirus… 

Tandis que l’autre société je n’ai pas du tout le rôle de technicien mais plutôt celui de pilote. Je mets en place des schémas directeurs informatiques, des schémas de sécurisation, pilotage de projets, budget… Il y a beaucoup plus de hauteur, moins de technique. Donc c’est assez complémentaire.

V. Quelles sont les qualités d’un RSSI ?

SD. Dans la thématique de la sécurité, je dirais rigoureux. J’ai assez peu de tolérance sur le respect des process, de sécurité… Donc ça c’est plutôt sur l’aspect formalisme. J’aime bien être rigoureux, même dans ma façon de m’organiser. Après, je dirais flexible aussi, ça peut sembler un peu opposé, mais flexible parce que la sécurité au quotidien c’est aussi faire des compromis. Si ça ne tenait qu’à moi, je bloquerais tout et je serais très content mais les gens ne pourraient pas travailler ! Il faut donc être flexible, et comprendre aussi les besoins du métier.

V. A qui conseillerais-tu d’exercer leur métier à temps partagé ?  

SD. Je conseillerais le temps partagé à toutes les personnes qui n’ont pas le temps quand elles rentrent chez elles le soir, et c’était mon cas à Paris, de faire ce qu’elles ont envie de faire. Toutes ces personnes là, elles ont la possibilité d’aller vers plus de flexibilité dans leur emploi du temps pour s’accorder plus de temps finalement. Et je pense que ça contribue à un épanouissement personnel mais aussi professionnel parce qu’on est moins la tête dans le guidon.

Merci Sébastien ! 
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